Ste. Thérèse D’Avila
Ste. Thérèse D’Avila (Ste. Thérèse de Jésus) est né à Avila le 28 mars 1515, de parents nobles et chrétiens. Dès l’âge le plus tendre, un fait révéla ce qu’elle devait être un jour. Elle avait dès lors une grande dévotion à la Sainte Vierge. Chaque jour elle récitait le rosaire. Ayant perdu sa mère, à l’âge de douze ans, elle alla se jeter en pleurant aux pieds d’une statue de Marie et la supplia de l’accepter pour sa fille, promettant de la regarder toujours comme sa Mère.
Cependant sa ferveur eut un moment d’arrêt. De vaines lectures, la société d’une jeune parente mondaine, refroidirent son âme sans toutefois que le péché mortel la ternît jamais. Mais ce relâchement fut court, et, une vive lumière divine inondant son âme, elle résolut de quitter le monde. Elle en éprouva un grand déchirement de cœur ; mais Dieu, pour l’encourager, lui montra un jour la place qu’elle eût occupée en enfer, si elle s’était attachée au monde.
Elle devint la réformatrice de l’Ordre du Carmel et fut accompagnée de saint Jean de la Croix.
Un séraphin vint un jour la percer du dard enflammé de l’amour divin : Jésus la prit pour épouse. Ses révélations, ses écrits, ses miracles, ses œuvres, ses vertus, tout est sublime à la même hauteur.
Elle a notamment rédigé à la demande de ses supérieures : Le Château intérieur, Le Chemin de la perfection, Les Exclamations, Les Fondations.
En 1582, après avoir fondé le carmel de Burgos et tandis qu’elle est en train d’effectuer son voyage de retour à Avila, elle meurt la nuit du 15 octobre à Alba de Tormes, en répétant humblement ces deux phrases : « À la fin, je meurs en fille de l’Église » et « L’heure est à présent venue, mon Époux, que nous nous voyions ». Une existence passée en Espagne, mais consacrée à l’Église tout entière.
Pape Emerite Benoît XVI nous a dit dans l’Audience Générale du 2 février 2011: ” Il n’est pas facile de résumer en quelques mots la spiritualité thérésienne, profonde et articulée…
Chers frères et sœurs, sainte Thérèse de Jésus est une véritable maîtresse de vie chrétienne pour les fidèles de chaque temps. Dans notre société, souvent en manque de valeurs spirituelles, Sainte Thérèse d’Avila nous enseigne à être des témoins inlassables de Dieu, de sa présence et de son action, elle nous enseigne à ressentir réellement cette soif de Dieu qui existe dans la profondeur de notre cœur, ce désir de voir Dieu, de chercher Dieu, d’être en conversation avec Lui et d’être ses amis. Telle est l’amitié qui est nécessaire pour nous tous et que nous devons rechercher, jour après jour, à nouveau.
Ste. Thérèse de Jésus (Sainte Thérèse d’Avila) propose les vertus évangéliques comme base de toute la vie chrétienne et humaine: en particulier, le détachement des biens ou pauvreté évangélique, et cela nous concerne tous; l’amour des uns pour les autres comme élément essentiel de la vie communautaire et sociale ; l’humilité comme amour de la vérité; la détermination comme fruit de l’audace chrétienne ; l’espérance théologale, qu’elle décrit comme une soif d’eau vive. Sans oublier les vertus humaines : amabilité, véracité, modestie, courtoisie, joie, culture.
Sainte Thérèse propose une profonde harmonie avec les grands personnages bibliques et l’écoute vivante de la Parole de Dieu. Elle se sent surtout en harmonie avec l’épouse du « Cantique des Cantiques » et avec l’apôtre Paul, outre qu’avec le Christ de la Passion et avec Jésus eucharistie.
La sainte souligne ensuite à quel point la prière est essentielle : prier, dit-elle, « signifie fréquenter avec amitié, car nous fréquentons en tête à tête Celui qui, nous le savons, nous aime » (Vie 8, 5). (…)
Un autre thème cher à la sainte est le caractère central de l’humanité du Christ. En effet, pour Ste. Thérèse de Jésus la vie chrétienne est une relation personnelle avec Jésus, qui atteint son sommet dans l’union avec Lui par grâce, par amour et par imitation. D’où l’importance que celle-ci attribue à la méditation de la Passion et à l’Eucharistie, comme présence du Christ, dans l’Eglise, pour la vie de chaque croyant et comme cœur de la liturgie. (…)
Un dernier aspect essentiel de la doctrine thérésienne, que je voudrais souligner, est la perfection, comme aspiration de toute la vie chrétienne et objectif final de celle-ci. La sainte a une idée très claire de la « plénitude » du Christ, revécue par le chrétien. A la fin du parcours du « Château intérieur », dans la dernière « pièce », Thérèse décrit cette plénitude, réalisée dans l’inhabitation de la Trinité, dans l’union au Christ à travers le mystère de son humanité.
Ste. Thérèse de Jésus (Ste. Thérèse d’Avila) a été béatifiée par le pape Paul V en 1614 et canonisée le 12 mars 1622 par Grégoire XV . Elle est proclamée « Docteur de l’Église » par le pape saint Paul VI en 1970.